Mon chemin n’est pas votre chemin. Si vous vivez selon un modèle, vous vivez la vie d’un modèle, mais qui vivra votre vie sinon vous-mêmes. Donc vivez-vous vous-mêmes. Que chacun suive son propre chemin. (Carl Gustav Jung)
Mon ami, ne trouves-tu pas que nous sommes devenus des esclaves volontaires !
Ne t’inquiète pas, je ne vais pas me lancer dans une diatribe politique et vilipender les méchants. Toi et moi nous avons beaucoup mieux à faire !
Je sais, mon titre est un peu provoquant, mais ne m’abandonne pas encore, lis ce qui suit :
Depuis tout petit, on nous dit ce que nous devons faire ou plus délicatement on nous laisse deviner ce que nous devrions faire et être … c’est plus pernicieux. Maintenant que nous sommes adultes, ce n’est plus nécessaire, nous avons sagement intégré ce que la société et les autres attendent de nous. Il le faut bien pour trouver sa place et jouir de ses avantages non négligeables et être apprécié ! C’est même normal … et pourtant …
L’appel de la désirabilité sociale
Quand nous sommes conformes aux attentes diffuses venant de notre environnement, nous évoluons comme un poisson dans l’eau. C’est devenu notre milieu naturel. Le mot important est « devenu » !

Si sur un point ou un autre, nous sommes différents, nous voilà comme un poisson hors de l’eau qui suffoque !
Plus nous sommes conformes au modèle attendu et désirable, plus nous sommes appréciés … mais il y a un hic !
Il y a de forte chance que nous ayons perdu en route une partie essentielle de notre être.
Nous empruntons le chemin des autres car nous ne sommes pas sur notre propre chemin
Puis vient la crise existentielle, plus ou moins forte, plus ou moins dévastatrice. Elle nous laisse désemparé, parfois amer ou révolté. On se dit que cela va nécessairement passer et que tout reviendra à sa place … mais un doute s’installe : est-ce vraiment la nôtre ?
Ouf, on a eu chaud, mais maintenant tout est redevenu normal ! En réalité, nous avons retrouvé notre masque de conformité et de désirabilité sociale, ce que Jung appelle notre Personna.
Tel un personnage du théâtre de notre vie (la Personna), nous recommençons à jouer le rôle qui nous est dévolu, que nous pouvons avoir conquis ou que l’on nous a attribué. Notre existence est redevenue confortable … jusqu’à la prochaine crise,
Car il y a une grande différence entre jouer un rôle social et vivre sa propre vie avec ses choix et ses risques.
La persona n’est qu’un masque, qui, à la fois, dissimule une partie de la psyché collective dont elle est constituée, et donne l’illusion de l’individualité. (Carl Gustave Jung)
Bas les masques !
Les masques tombent, le nôtre et celui des autres aussi, quand la vie dans son âpreté nous soumet à la question telle une Inquisition :

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Qui suis-je vraiment ?
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Qu’est-ce que je veux ?
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Quelle direction dans ma vie me convient le mieux ?
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Quelle est ma place … la vraie ?
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Quel est le sens de ma vie ?
Ces questions, si tu te les poses vraiment, sont comme des flèches qui viennent transpercer le masque que tu t’es forgé au fil de ta vie. Elles peuvent blesser, parfois, mais le plus souvent elles te réveillent de ta léthargie confortable en te poussant à prendre ton propre chemin avec une quête au cœur :
Qu’est-ce qui est vraiment essentiel pour moi ?